LPD

STATUE DE LÉOPOLD II À BRUXELLES - 1/3
Proposition de réaménagement (2020)

Images : Miguel Paternostre ©

Ce projet vise à détourner la fonction de glorification de la statue de Léopold II afin d’exprimer la douleur engendrée par le système colonial. Il s’agit de rendre visible une souffrance issue de choix humains, et d’inviter le public à réfléchir à leurs répercussions sur le monde d’aujourd’hui.

Le socle est retiré et la statue équestre partiellement enterrée : seul le cheval s’enfonce dans la terre tandis que Léopold II, qui n’a jamais mis les pieds au Congo, reste au-dessus du sol. Dans une nouvelle forme de monumentalité post-coloniale, la figure royale retrouve une dimension humaine, provoquant une connexion intime avec le visiteur.

STATUE DE LÉOPOLD II À BRUXELLES - 2/3

Autour d’elle, le gazon est remplacé par une terre volcanique d’origine congolaise : sa provenance, sa perméabilité et la profondeur de sa couleur noire confèrent à l’ensemble une forte charge symbolique, tout en faisant ressortir le bronze de la statue.

Actuellement figée sur son piédestal, la statue paraît ici en mouvement. Alignée sur l’axe de la grille du parc royal, elle semble quitter le lieu d’où le roi administrait sa colonie. Dans cette pente ascendante, les sabots du cheval sont enfoncés à hauteur de la sortie du domaine, suggérant que le roi l’a contraint à avancer à l’horizontale, à contre-sens de la logique du terrain.

STATUE DE LÉOPOLD II À BRUXELLES - 3/3

La terre rare qui enveloppe le cavalier évoque les innombrables victimes et les conséquences durables des actes égoïstes. En niant nos émotions et les signaux extérieurs, nous engendrons de la souffrance. L’installation cherche à provoquer un sentiment de poids et à encourager le passant à interroger ses propres comportements.

Cette proposition s’inscrit dans la première phase des recommandations émises par le groupe de travail bruxellois sur la décolonisation. Il pourrait être complété par un mémorial à l’échelle de la place, pensé comme un lieu de mémoire et de méditation, tout en recomposant le vide urbain entre le boulevard et le centre historique.

STATUE DE LÉOPOLD II À BRUXELLES - 1/3
Proposition de réaménagement (2020)

Images : Miguel Paternostre ©

Ce projet vise à détourner la fonction de glorification de la statue de Léopold II afin d’exprimer la douleur engendrée par le système colonial. Il s’agit de rendre visible une souffrance issue de choix humains, et d’inviter le public à réfléchir à leurs répercussions sur le monde d’aujourd’hui.

Le socle est retiré et la statue équestre partiellement enterrée : seul le cheval s’enfonce dans la terre tandis que Léopold II, qui n’a jamais mis les pieds au Congo, reste au-dessus du sol. Dans une nouvelle forme de monumentalité post-coloniale, la figure royale retrouve une dimension humaine, provoquant une connexion intime avec le visiteur.

STATUE DE LÉOPOLD II À BRUXELLES - 2/3

Autour d’elle, le gazon est remplacé par une terre volcanique d’origine congolaise : sa provenance, sa perméabilité et la profondeur de sa couleur noire confèrent à l’ensemble une forte charge symbolique, tout en faisant ressortir le bronze de la statue.

Actuellement figée sur son piédestal, la statue paraît ici en mouvement. Alignée sur l’axe de la grille du parc royal, elle semble quitter le lieu d’où le roi administrait sa colonie. Dans cette pente ascendante, les sabots du cheval sont enfoncés à hauteur de la sortie du domaine, suggérant que le roi l’a contraint à avancer à l’horizontale, à contre-sens de la logique du terrain.

STATUE DE LÉOPOLD II À BRUXELLES - 3/3

La terre rare qui enveloppe le cavalier évoque les innombrables victimes et les conséquences durables des actes égoïstes. En niant nos émotions et les signaux extérieurs, nous engendrons de la souffrance. L’installation cherche à provoquer un sentiment de poids et à encourager le passant à interroger ses propres comportements.

Cette proposition s’inscrit dans la première phase des recommandations émises par le groupe de travail bruxellois sur la décolonisation. Il pourrait être complété par un mémorial à l’échelle de la place, pensé comme un lieu de mémoire et de méditation, tout en recomposant le vide urbain entre le boulevard et le centre historique.

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